Vous souhaitez vous abonner à la newsletter ADIDAM ?
Veuillez selectionner une région :
RÉGION PARISIENNE

Paris (75)
Seine-et-Marne (77)
Yvelines (78)
Essonne (91)
Hauts-de-Seine (92)
Seine-Saint-Denis (93)
Val-de-Marne (94)

NORD OUEST

Centre
Pays de la loire
Bretagne
Normandie

NORD EST

Nord pas de Calais
Picardie
Champagne Ardennes
Lorraine
Alsace
Bourgogne
Franche-Comté

SUD OUEST

Aquitaine
Midi Pyrennées
Poitou Charente
Limousin

SUD EST

Auvergne
Rhone Alpes
PACA
Languedoc Roussillon


NEWS

Technopol – Techno Parade soutient la Manifestive de Montpellier (25/10)

MARDI 21 Octobre

 

Les musiques électroniques irriguent notre société : la mode y compris la haute couture, la publicité, le cinéma et la télévision. Des millions de personnes écoutent les musiques de ses artistes à la radio, dans les festivals, les lieux de diffusion tels que les salles de concert, les clubs, les bars. Certains lieux ont une notoriété mondiale tel que le Berghain. Les musiques électroniques représentent une économie majeure si l’on se fonde que sur l’aspect matériel.

En France, nos artistes s’exportent réellement sur les cinq continents. Si nos musiques ont été inconnues hors de nos frontières avant l’avènement de cette nouvelle vague, elles sont aujourd’hui adulées et sollicitées dans le monde entier. Nous retrouvons à travers cette culture notre capacité d’innovation artistique et une reconnaissance mondiale.

Pourtant, 16 ans après la première Techno Parade en 1998, premier événement revendicatif du genre créé en réaction à la répression institutionnelle de 1995, nous sommes en pleine régression. En effet, une palette représentative d’acteurs du Sud de la France s’organise pour manifester son indignation. Une manifestive se prépare pour samedi 25 octobre afin de faire entendre leurs voix contre les exactions d’un état incohérent et répressif.

Samedi 25 octobre, plusieurs acteurs de la scène électronique du sud de la France se réunissent dans le cadre de la Manifestive à Montpellier pour dénoncer les annulations abusives d'événements et défendre les droits de la culture techno et la liberté musicale.

Technopol – Techno Parade soutient pleinement la mobilisation.
EVENT FACEBOOK

 

Les musiques électroniques font l’objet de discriminations, qui portent atteintes aux libertés fondamentales, notamment aux droits d’expression et de réunion. Devons nous saisir la H.A.L.D.E. ?

Nombres de décisions arbitraires des élus locaux prises peu avant et même le jour des événements provoquent une instabilité juridique qui rend impossible toute relations commerciales sécurisées.

Les normes qui encadrent les pratiques amateurs et professionnelles sont confondues par les élus locaux, qui trop souvent ne connaissent pas la législation en vigueur concernant le spectacle et la loi sur les « free party » *1. Ceci entraine des comportements injustifiés et parfois illégaux des forces publiques, qui génèrent paradoxalement des atteintes à l’ordre public et notamment à la dignité humaine (depuis l’arrêt Morsang-sur-Orge en 1995).

Dans un contexte économique morose, il serait pertinent que les responsables politiques se penchent sur les opportunités financières liées à la bonne exploitation des musiques électroniques, à l’instar de nos voisins belges, hollandais, allemands ou encore espagnols… Pendant que la multinationale américaine Live Nation rachète les festivals européens les uns après les autres, les amateurs locaux et de nombreux professionnels sont réprimés politiquement sur le plan local.

Il est vital que la pratique amateur, encadrée par les textes de lois adaptés aux free party, soit également considérée comme un acte culturel et artistique et ne soit pas machinalement victime de répression, voire de violences policières et autres pressions. Rappelons qu’avant de devenir professionnel, on est amateur. Tuer les amateurs revient à tuer les professionnels en devenir. La France veut-elle vraiment revenir aux années 1995 et tuer une industrie culturelle prometteuse et porteuse d’avenir et d’espoir pour de nombreuses générations ?

Le jugement politique n’a pas sa place dans la création culturelle et artistique sauf à considérer un soutien de sa part de manière impartiale. Il semble qu’une psychose s’est installée depuis 1970 après l’incendie d’une discothèque, le 5-7. Elle entraina la mise en cause de la responsabilité personnelle des élus pour délits non intentionnels. D’autres événements tels que l’incendie des Thermes de Barbotan en 1991, celui de la clinique de Bruz en 1993 et enfin la catastrophe du stade de Furiani en 1992 ont entrainé la loi du 13 mai 1996 relative à la responsabilité pénale pour des faits d’imprudence ou de négligence. Cette loi introduit un nouvel article dans la code pénal qui déclare que : l’élu engage sa responsabilité « s’il est établi que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait ». La loi du 10 juillet 2000 emboita le pas tendant à préciser la définition des délits non intentionnels. *2

Ces lois visaient à responsabiliser les élus et non à scléroser toute initiative citoyenne créative et divertissante.

A l’inverse, pour se protéger, les élus locaux ont créé une inflation réglementaire des règles de sécurité et ont adopté trop souvent la technique de l’immobilisme. Il est clair que celui qui ne fait pas ou celui qui ne donne pas son aval a peu de chance de se tromper. Trop souvent les élus reviennent sur leurs décisions par méconnaissance ou manque de confiance ou enfin du fait de pressions par les riverains. Ceci provoque une instabilité juridique, commerciale, frustrations, mal-être, débordement de la force publique et pendant ce temps là hors de nos frontières, l’expérience des amateurs, des professionnels, l’innovation et le commerce vont bon train.

Allons nous continuer à stagner et à cultiver une croissance économique à taux zéro évitant de loin toute opportunité d’innover et de participer à positionner notre pays comme le bateau amiral de notre monde ; car nous en avons les ressources pour peu qu’elle soit encouragées au lieu d’être réprimées pour le bon confort de nos élus ?

C’est dans ce sens que l’association Technopol Techno Parade soutient la manifestive du 25 octobre 2014 à Montpellier. C’est aussi dans ce sens que nous avons pris plusieurs fois position et encore une fois (nous espérons la dernière) offert la tête de cortège de la Techno Parade 2014 aux festivals annulés.

Allons enfants de la party !

Par Raphaël Bosch-Joubert, membre du conseil d’administration de Technopol - Techno Parade.

INFOS PRATIQUES

Samedi 25 octobre 2014
Départ : Place du Peyrou à Montpellier à 14h.

Les chars :

- Char de tête : Toulouse Collectif de la fête libre (Sud-Ouest)
- L'HALLUCIDITÉ & co
- Alter View + Suce Mon Beat (Montpellier)
- Mouflon Family (Narbonne)
- Maya Bump Family + 10Funktion + FFTK Snd6tm + ATM (Montpellier)
- Rottweiltek Family + Tekno Sound Travel (Montpellier)
- Trentktre sound + Tree K Tek (Montpellier)
- Nomade Circus (Franche conté)
- Just a Dream (Toulouse)
- Gazoil family (Montpellier)
- Imagine Your Sky (OFFICIAL) (Montpellier)
- Radio Eko des Garrigues 88.5 à Montpellier (Montpellier)
- Réduction des risques : KorZéame Rdr / Accès Festif (Toulouse / Montpellier)

ILS SOUTIENNENT LA MANIFESTIVE :
- Technopol
-Techno Plus
- S.P.A.M.E. (Syndicat Professionnel des Acteurs des Musiques Électroniques)
- FREEFORM -> http://sound-system-unity.forumactif.org/forum
- Radio Eko des Garrigues 88.5mhz
- KorZéame
- Collectif des Sound System d’Aquitaine
- Plus Belle la Nuit
- teckyo.com

*1 : déclaration simplifiée issue de l’article 53 de Loi « Sécurité Quotidienne » (suite à l’amendement Mariani) votée dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle de 2002 s’appliquant aux réunions musicales organisées par des personnes physiques. Pour rappel, le gouvernement Villepin fit le contraire du gouvernement Jospin avec la création du « sarkoval ».

*2 : Loi n° 96-393 du 13 mai 1996 relative à la responsabilité pénale pour des faits d’imprudence ou de négligence / Loi n° 2000-647 du 10 juillet 2000 tendant à préciser la définition des délits non intentionnels